LIAM & SKYE - On est tous des mamifrères.

Come as you are, as you were, as I want you to be... J’enfonce mon visage dans l’oreiller, tâtonne un peu, attrape mon cellulaire et éteint le réveil. Kurt, tu es mon Dieu, je t’aime, mais pitié, tais-toi ! Je me demande toujours pourquoi je mets des chansons que j’adore en guise de réveil, à un moment ou un autre, je vais me mettre à la haïr de toutes mes forces. Mais en même temps, être réveillée par une chanson que l’on déteste, ça ne donne pas franchement envie de mettre le nez dehors et ce n’est pas synonyme de grande joie durant la journée. Je suis vraiment trop compliquée. Je reste encore couchée, je suis bien, je me sens encore fatiguée. Il me semble que je dormirai bien encore quelques minutes. Allez, encore dix petites minutes et ensuite, je me lève. Même si je n’ai pas cours ce matin, j’ai promis que je ne traînerait pas au lit. Il faut que je garde un certain rythme en semaine, sinon, je suis trop en vrac tous les matins.

Je relève le visage et en me tournant sur le côté, je découvre la LED de mon Blackberry qui clignote. Je fronce les sourcils, bâille et l’attrape. Je consulte rapidement mes mails, et termine par mes messages. Ouais, rien de bien spécial.... Je m’en fous... J’ai pas envie. Tiens, vint ensuite un message de Liam, ça fait un petit moment qu’on n’a pas eu l’occasion d’avoir une petite discussion. J’ouvre son message et reste sous le choc. Là, comme ça, dans mon lit, la bouche grande ouverte, les yeux écarquillés -on dirait presque un poisson. Cette idée m’arrache un sourire et je reprends rapidement mes esprits. Je réalise enfin... Il se trouve là, juste à quelques pas de chez moi... Mais c’est pas croyable ! Je le considère comme un grand frère et sa présence m’a toujours fait le plus grand bien, même s’il ne le sait pas forcément. Mais quoiqu’il en soit, il est un des rares qui canalise aussi bien mon trop plein d’énergie qui me pousse souvent à faire n’importe quoi.

Du coup, j’en oublie bien vite la fatigue et me jette hors du lit en moins de cinq secondes. Je fonce jusqu’à la salle de bain et prend rapidement une douche. J’en sors, me sèche et retourne dans ma chambre. J’ouvre mon dressing, enfile mes sous-vêtements, un jean slim noir, une paire de converses, un t-shirt, et une veste par dessus. Une fois mes cheveux secs, je les attache rapidement à l’aide d’une pince -autant dire que ma coiffure ne ressemble pas à grand chose, mais au moins, mes cheveux ne se battent pas entre eux. Je glisse mon portable dans la poche de ma veste et descend jusqu’au salon : aucune trace de mon père. J’en fais de même avec la cuisine, il n’est pas là. Du coup, je prends juste une barre de céréales que je dévore, j’avale un verre de jus d’orange et je suis enfin prête. Je chope les clefs de la maison, sort, ferme la porte derrière moi et fonce jusqu’à l’adresse indiquée dans le message. Je préfère lui faire la surprise, tout comme il m’en a fait une.

Il ne me faut pas longtemps avant de rejoindre le petit bâtiment dans lequel se situe son appartement -en toute logique, ce n’est pas une villa, évidemment. Je fonce dans le hall, et grâce aux noms sur les boîtes aux lettres, je trouve le numéro de sa porte. Allez, on y va pour deux étages à pieds, un peu de sport ne me fera aucun mal, je suppose. Une fois toutes les marches franchies, je longe un petit couloir et m’arrête devant sa porte. Je respire un grand coup et frappe à la porte sans perdre de temps. Je trépigne d’impatience, j’ai hâte qu’on puisse de nouveau être comme avant, comme lorsque nous avons appris à nous connaître. Lorsque la porte s’ouvre et que je vois son visage, un large sourire étire mes lèvres avant que je ne me jette dans ses bras -une sorte de réflexe qui reflète parfaitement l’état de joie dans lequel je me trouve. « Je suis trop heureuse que tu sois là ! » lui dis-je dans un souffle en souriant largement. « Je n’ai pas pu faire autrement, il fallait que moi aussi, je te fasse la surprise. » lui avouai-je en faisant la moue. Je veux bien ce genre de réveil tous les matins, ce serait sacrément plus amusant que ceux où mon père me hurle dessus.

LIAM & SKYE - On est tous des mamifrères.

En voyant Liam, juste là, devant moi, je me dis que finalement, ma journée ne sera peut-être pas aussi pourrie que ce que je pensais. Certes, je dois quand même me rendre en cours durant l’après-midi, mais au moins, ma matinée sera bien meilleure et il faut que j’en profite un maximum. Perchée dans ses bras, je le serre un maximum afin de ne pas me retrouver au sol, dans une position lamentable avec des douleurs un peu partout. Il faut dire que parfois, je sais être très maladroite et je tombe souvent. Comme la dernière fois, lorsque je suis tombée du lit tellement j’étais fatiguée et j’avais la gueule de bois. Certes, ce n’est pas l’excuse du siècle, mais au moins, j’en donne aussi -aussi pitoyable soit-elle.

Enfin, quoiqu’il en soit, je souris à Liam et glisse lentement en dehors de ses bras jusqu’à ce que mes pieds touchent le sol. Je retrouve mon équilibre et je ne crains plus de me foutre la honte de si bon matin. Suite à son invitation, j’entre chez lui et peu après, son chien me fait la fête. « Coucou toi ! » J’adore les animaux, j’adore les chiens, les chats, les lapins... Les bêtes mignonnes, quoi. Je caresse sa tête avant qu’il ne l’envoi au panier. Je me tourne donc vers le grand blond et le suit jusqu’à la cuisine. « Je veux bien, merci. » lui répondis-je. Il faut dire que, j’avais hâte de le rejoindre que j’ai pris à peine une barre de céréales et un verre de jus de fruits, alors que je sais très bien qu’il faut que je mange correctement le matin. Mais ça... on ne me refait pas, j’en fais toujours à ma tête. « Rien de lourd, je mange comme un oiseau. » ajoutai-je rapidement. Je n’ai jamais eu un gros appétit, et je pense que ma silhouette le prouve aisément.

Je m’installe donc et l’observe plusieurs secondes sans rien dire. Il m’a manqué. Vraiment beaucoup. Même s’il est plus âgé que moi, en sa compagnie, je n’ai pas l’impression d’être une gamine, je me sens vraiment comme une adulte et cela me fait le plus grand bien. Parfois, j’aimerai que tous se comportent comme lui avec moi. Bon d’accord, je fais souvent des conneries, mais il faut bien que jeunesse se fasse, quand même. Je ne vais pas être comme une mamie sous prétexte que mon père refuse que je fasse n’importe quoi. J’en ai besoin, il faut que je vive mes propres expériences, et si je fais des erreurs, et bien j’apprendrai à ne plus les faire, voilà tout. « Alors, qu’est-ce qui t’amène à Cougar Town ? C’est pourtant pas la ville la plus cool du monde. » glissai-je en levant les yeux au ciel. Parce que franchement, souvent, on s’ennuie comme pas possible, même si parfois, il y a des crimes. Je sais, parce qu’il arrive que Charlie m’en parle, j’adore cet aspect de son job, c’est trop cool.

LIAM & SKYE - On est tous des mamifrères.

Je me hisse sur un tabouret et m’installe convenablement. Je regarde le jeune homme qui sort un tas de trucs du réfrigérateur, plus il en sort, plus j’écarquille les yeux. D’accord, ce matin, je n’ai pas beaucoup mangé, j’ai fais le moineau qui ne voulait pas perdre de temps avant de se rendre quelque part -si j’avais en cours, je serai encore à la maison en train de prendre tout mon temps, qu’on se le dise. Mon regard océan glisse dans celui de Liam, j’ai les lèvres entrouvertes, prête à dire quelque chose avant qu’il ne prenne la parole. Je souris légèrement, incline la tête du côté droit et plisse les paupières.

« Rajoute des crêpes, des gaufres, des pains au chocolat, des croissants, des beignets... » Je me mordille doucement la lèvre et hausse les épaules dans un sourire. « Je vais prendre un yaourt et des cookies, merci. » répondis-je finalement avec plus de sérieux. Comme je le disais, je ne suis pas du genre à avoir un gros appétit, je me contente de peu et je tiens parfaitement tout le long de la journée. Parfois, je loupe même le repas du midi parce que je n’ai pas réellement faim. Je mange parfois une cochonnerie durant l’après-midi et cela me convient très bien.

J’attrape donc un cookie, lui pose une question et croque dedans. À sa réponse, je hoche la tête. C’est parfaitement compréhensible, même si pour moi, le choix de vivre à Cougar Town reste un mystère. Je ne dis pas, j’aime beaucoup cette ville, elle est calme (parfois trop), et les gens sont plutôt sympathiques, mais... Ce n’est pas Chicago, voilà ! Là-bas, j’avais toutes mes habitudes avant que mon père ne m’entraîne à Los Angeles, puis San Francisco avant de rejoindre cette ville. En peu de temps, autant dire que faire les cartons est devenu ma grande spécialité. Je suis capable de les faire en moins de quarante-huit heures (bon, j’exagère peut-être, faut pas que j’oublie de compter mes heures de « flemme »).

Les cours ? Quoi ? Pourquoi Liam me parle des cours ? Non parce qu’il n’y a rien de pire pour casser l’ambiance pendant une discussion avec une adolescente qui ne supporte plus de suivre des cours idiots qui ne serviront pas à grand chose plus tard. « Cette question me fait froid dans le dos. » dis-je en me secourant légèrement, donnant plus de sincérité à mes propos. Pourquoi les adultes posent-ils toujours cette question stupide, hein ? Ils ont pas autre chose en stock ? « C’est nul, tu t’en doute, je m’ennuie gravement. Puis, voilà. Mon père est chiant. Sympathique, mais chiant... comme tous les parents, finalement. » Je fais la moue et croque un nouveau morceau de cookie que je mâche et avale ensuite. Je ne retiens pas un soupir qui m’échappe alors que mes épaules s’affaissent. « J’ai souvent envie de prendre la fuite... » avouai-je finalement. Partir loin, sans destination précise, à l’inconnu... Ça vend du rêve, je trouve.

LIAM & SKYE - On est tous des mamifrères.

Si ça ne va pas à la maison ? C’est peu de le dire. Enfin, peut-être que j’exagère. Parfois, tout se passe bien avec mon père, nous avons des moments de complicité et nous adorons être ensemble. On s’amuse bien, on rit, bref, on se retrouve et on rattrape toutes ces années où nous étions séparés. Mais, il y a aussi toutes ces disputes. Ces moments où j’ai envie de prendre la fuite parce que je sens comme si il ne me faisait pas confiance. Comme si je n’en n’étais pas digne. Il me rappelle sans cesse ce qu’il a vécu, ce que ma mère a fait, comme si je ne le savais pas, alors que j’en ai parfaitement conscience. J’étais là, je voyais tout, c’est moi qui vivait toutes ces situations. Et même si je paraît forte, ça me fait vraiment beaucoup de mal. Je souffre intérieurement, mais je ne dis jamais rien parce que ce n’est pas dans ma nature de me plaindre de la sorte. J’avais pas vraiment le temps de le faire, lorsque j’allais en cours et qu’ensuite, je me rendais au travail, alors que j’avais à peine treize petites années. Alors ouais, tout n’est pas rose et ça commence à être pesant.

Je termine mon cookie et hausse les épaules. J’ouvre le pot de yaourt et y plante la cuillère. Un soupir m’échappe. « C’est compliqué. » dis-je finalement en plantant mon regard azur dans celui de Liam. À lui, je peux tout lui dire, je le sais très bien. « J’adore mon père, là n’est pas le problème. En presque quatre ans de cohabitation, j’ai appris à me faire à sa présence et au reste, mais... » Je m’interrompt une nouvelle fois, porte la cuillère à ma bouche et la repose ensuite. J’avale ma bouchée et fronce les sourcils. « Il a tellement la trouille que je tourne mal qu’il en devient... trop chiant. Je sais que je fais pas mal de conneries. Quand je suis en soirée, je bois vraiment beaucoup trop et je ne rentre jamais chez moi totalement clean... Mais je connais mes limites. » avouai-je dans un souffle. Là est tout le problème. J’aimerai qu’il me fasse un peu plus confiance et qu’il cesse de me dire qu’il ne veut pas que je sois comme lui ou comme ma mère... Parce que je ne veux pas faire les mêmes conneries, mais à force d’entendre ça... C’est comme mettre le mot « alcool » au néon rouge sur le placard d’un alcoolique; la tentation est trop forte.

LIAM & SKYE - On est tous des mamifrères.

« Hé ! Je ne me drogue pas. Je consomme juste de l’alcool et des cigarettes. » dis-je pour le reprendre, parce que je ne me défonce pas. Si je le faisais, mon père me tuerait sur le champs et ne me le pardonnerait probablement jamais. Et je ne veux pas que les choses se passent ainsi, malgré tout, je l’aime énormément et je ne veux pas être une énième déception dans sa vie. Je veux... Ouais, en réalité, je veux qu’il soit heureux pour moi, qu’il soit fier de ce que je pourrais accomplir. Mais pour le moment, je suis tellement fermée dans un autre monde, dans un idéal que je ne comprends pas toujours, mais qui m’aide à tenir suite à toutes ces expériences que j’ai déjà vécue bien malgré moi. « Briser des cœurs, hein ? » dis-je dans un mince sourire. Ce n’est pas vraiment mon genre, au contraire ! Je crois même que je n’ai jamais brisé le cœur de personne. Je suis trop têtue, trop fermée pour être autant attachée à quelqu’un pour ensuite lui briser quoique ce soit.

J’attrape un autre cookie, croque un morceau et l’écoute dans un sourire. Je suis heureuse que Liam soit là, cela me permet une nouvelle évasion. Je sais au moins que si quelque chose ne va pas, je pourrais toujours compter sur lui et qu’il ne me laisserait pas tomber. Dans un sens, cela me rassure énormément. « Merci. Je suis vraiment contente que tu sois dans le coin. » lui dis-je dans un nouveau sourire en posant le cookie sur la table. Il m’avait tellement manqué ces derniers mois, je me suis vraiment attachée à lui très rapidement et j’ai besoin de sa présence, parce qu’il est comme un frère. Un frère que je n’ai jamais eu et que j’aurai probablement jamais. Il a comblé un vide qui régnait en moi et je lui en serai toujours reconnaissante. « Et toi alors ? Raconte-moi un peu les nouveautés. » lui demandai-je, curieuse. Assez parlé de moi, il faut qu’on parle un peu de lui !

LIAM & SKYE - On est tous des mamifrères.

Pendant quelques secondes, j’ai l’impression d’être face à mon père qui me tient quasiment le même discours, bien que ce soit légitime, c’est agaçant. Je sais qu’il ne faut pas que je touche à ces conneries, bien qu’il me balance souvent que je sois prédisposée à le faire. Je ne souhaite pas faire des erreurs qui coûteraient trop cher à mon existence et qui risqueraient de foutre en l’air toutes les chances que j’ai de me tirer de ces histoires. Même si pour le moment, je suis dans le flou en ce qui concerne mon avenir proche, je souhaite faire quelque chose de ma vie, je ne veux pas être dépendante de quelqu’un ou finir ma vie dans des conditions déplorables. Je veux vraiment faire quelque chose de mon existence, faire de bonnes études peut-être, avoir un bon travail, bref, ce genre de choses. Pour le moment, je traverse une phase difficile, mais ça se calmera... je crois. « C’est promis ! » lui dis-je simplement en lui adressant un petit sourire qui se veut être convaincant. Je n’ai pas envie de me faire engueuler à deux reprises si j’en venais à prendre ces conneries, donc je me tiens à carreaux de ce côté-là. « M’oui, fin j’ai jamais brisé le cœur de quelqu’un. C’est pas un peu cruel ? » demandai-je, taquine. Même si je suis souvent mauvaise, je ne suis pas à ce point-là, et je pense qu’il est cruel pour soi-même et pour l’autre de lui faire autant de mal. Mais je pense que les choses vont ainsi. Dans toutes les histoires, un des deux souffre plus que l’autre en cas de rupture ou que sais-je encore.. c’est pour ça que je ne m’attache que très rarement dans mes relations. Je fuis la souffrance.

Mais, il est temps que l’on parle un peu de lui et qu’on éloigne ma personne du sujet principal de la conversation. C’est qu’à force, c’en est presque gênant. Je l’écoute attentivement et lui adresse un sourire. « C’est franchement cool ce que tu fais comme travail. Tu as beaucoup de monde ? » lui demandais-je, curieuse et attentive à ce qu’il me raconte. J’aime écouter les gens, je ne sais pas pourquoi, mais généralement, je suis vraiment une oreille attentive. Même mes amis pourraient le dire, ceux de mon âge, du moins. Même si je suis parfois bourrue et que j’envoie chier la moitié des personnes que je côtoie, je sais être amicale. « Et rien d’autre à signaler ? Allez, quoi, tu passe pas ton temps juste là-bas, si ? » j’insiste énormément parce que je suis du genre à vouloir connaître tous les détails.

LIAM & SKYE - On est tous des mamifrères.

« C’est cruel... Et c’est le genre de conseil que tu donne à une demoiselle de dix-sept ans ? Bah bravo ! » dis-je dans un large sourire en retenant un petit rire. Franchement, je sais très bien que c’est préférable aux drogues. Une chance que mon père ait remit les pendules à l’heure, sans cela, je pense que je serai vraiment devenue une toxicomane en plus du reste. Mais, il a réussi à trouver les mots qu’il fallait et depuis, je me tiens à l’écart de ces cochonneries qui pourraient rendre ma vie infernale. Enfin, quoiqu’il en soit, je me concentre de nouveau sur Liam et commence mon interrogatoire. Je sais qu’il ne parle pas beaucoup, mais j’essaie quand même, ne sait-on jamais ! Il me parle de son travail, et j’adore vraiment ce qu’il fait – probablement parce que j’aime énormément les animaux, aussi. Il faudrait d’ailleurs que je négocie sérieusement avec mon père pour cela. « Ça, c’est une bonne idée ! Certains sont des monstres avec leurs animaux. » dis-je en faisant la moue. Je ne comprends pas comment on peut être aussi cruel envers une petite bête comme ça. Moi, je suis trop ‘sensible’ sur ce point, je ne pourrais jamais faire de mal à un animal sans fondre en larmes juste après. Je crois même que je les préfère aux êtres humains. Au moins, eux, ils sont fidèles. Je l’écoute lorsqu’il reprend la parole et sourit légèrement. Je vois, il s’éclate pas beaucoup le pauvre, il faudrait peut-être remédier à cela. « Tu sais quoi ? Il te manque un gros grain de folie dans ta vie ! » lui dis-je le plus sérieusement du monde. D’accord, il en faudrait pas un trop gros, s’il devient comme moi, il serait vraiment dans la merde, et vu son âge, il passerait pour un dingue. Mais quand même, il faut un peu de mouvement dans sa vie, quoi ! « Qu’est-ce que tu fais pour t’amuser, dis ? Et je parle d’un vrai amusement, hein... » demandai-je dans un sourire.