Un cauchemar évité de justesse

Pour moi, aujourd’hui était une journée de congé au restaurant et j’avais bien l’intention d’en profiter pour faire quelque chose pour moi…surtout que, en sortant de mon lit ce matin, la dame de la radio disait que le beau soleil qui illuminait le ciel à ce moment-la, nous réchaufferait tout le la journée. Le hic quand tu as congé le mercredi, en plein milieu de la semaine, c’est que tes amis sont rarement en congé en même temps, mais ça n’allait quand même pas m’empêcher de sortir de chez moi et de profiter de cette magnifique journée ensoleillée en solo. D’ailleurs j’ai eu l’idée d’aller relaxer en me rendant sur cette merveilleuse plage qui est située à cinq minutes de marche de chez moi et où j’ai souvent été dans le passé. De plus, en chemin, il y a un petit restaurant typiquement américain où j’adore aller manger de temps en temps…j’ai bien beau adoré faire à manger, quand je suis en congé, pour faire changement, j’aime bien simplement relaxer et me faire servir un bon repas.

Au restaurant, je n’ai pas pris le repas le plus santé sur le menu (un hamburger et son accompagnement de frites salées avec une petite salade chou et beaucoup de ketchup), mais, comme c’était assez rare que je me gâte en me payant ce genre de repas, ce n’était pas très grave et ce n’est sûrement pas ce repas que je vais me mettre à engraisser. De toute façon, en quittant le restaurant et en reprenant le chemin vers la plage, je me suis promis de manger plus santé ce soir en me préparant une bonne salade de légumes. C’est donc en pensant à tout ça, que j’ai traversé la rue. J’étais presque rendu de l’autre côté quand j’ai senti quelqu’un me pousser et j’ai atterri sur le trottoir avec cette personne. J’ai alors entendu le bruit d’une voiture qui roulait à toute vitesse et j’ai réalisé que la personne m’avait probablement poussé pour que la voiture ne me rentre pas dedans. Merci! Je crois que vous venez de me sauver la vie!

Un cauchemar évité de justesse

Aujourd’hui, après avoir donné mon cours de dressage à huit heures, je décidais d’aller à la plage pour y profiter du calme et pour y déjeuner. Je passais quelques heures là-bas sans m’en rendre vraiment compte et pour une fois, Shadow était resté à la maison. A l’heure de manger, je sortais le sandwich que j’avais acheté dans une boulangerie de Blossom Grove ainsi qu’un soda et un dessert léger.

Il y a une bande d’adolescents qui s’amuse dans l’eau et ce n’est pas comme si j’avais pu faire ça étant jeune comme le quartier de Bâton-Rouge dans lequel je vivais n’était pas au bord de la plage et que je passais pas mal de temps à étudier. Durant mon temps libre, je faisais du sport ou je traînais avec ma petite amie de l’époque.

Après avoir fini de manger, je retournais un peu au bord de l’eau et y trempais mes jambes quelques minutes. Vu la chaleur, je séchais rapidement alors je rentrais chez moi en passant par Astoria Grove, notamment par l’artère principale. J’essaye de me souvenir si un de mes amis vit dans ce quartier et je finis par en conclure que je ne connais personne qui habite ici. En passant par l’artère principale, je me rends compte que c’est assez agité, comme à chaque fois que je passe par-là… ! Y a pas mal d’enfants et j’avoue que je regrette de ne pas en avoir, déjà que je n’ai personne dans ma vie… Je suis le parfait cliché du trentenaire célibataire !

C’est là que je m’aperçois qu’une femme traverse la rue sans vraiment avoir l’air de savoir où elle va. Je vois une voiture qui arrive à quelques mètres alors je ne réfléchis pas plus longtemps et me précipite sur la route dans le but de la pousser pour ne pas que le véhicule la fauche. Elle atterri sur le trottoir et je me rends compte quelques secondes après que je l’ai un peu écrasée. Enfin, il vaut mieux que ça soit moi plutôt que la voiture d’un de ces nombreux tarés qui roulent trop vite et ne font attention à rien. Elle me remercie et me dit qu’elle croit que je viens de lui sauver de la vie, ce qui est même sûr !

« Pas de quoi. J’allais pas laisser ce malade vous foncer dessus. »

Je lui tends la main pour l’aider à se relever :

« Rien de cassé ? »

Un cauchemar évité de juste
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J’étais en train de remercier la personne qui m’avait poussé pour que je tombe sur le trottoir, ce qui pourrait paraître bizarre si on ne prend pas en compte le contexte, mais, sachant que cette personne avait agi de la sorte pour éviter que la voiture me rentre dedans et que je ne sois gravement blessée, ce n’est plus du tout bizarre et ça paraît même la chose la plus polie et normale à faire dans e telles circonstances. Je l’avais remercié avant même de savoir qui était cette personne qui m’avait sauvé la vie, mais quand j’ai entendu sa voix, j’ai compris qu’il s’agissait d’un homme et, en posant mes yeux sur lui, j’ai réalisé que je ne le connaissais pas, ce qui rendait son geste encore plus noble. C’est pourquoi je ne savais pas quoi faire d’autre que lui sourire quand il me répondu en me disant qu’il n’aurait certainement pas laisser ce malade foncer droit sur moi sans rien faire. Quand il m’a demandé si je n’avais rien de cassé, donc si je n’étais pas blessée, j’ai ouvert la bouche pour lui répondre que non, mais une légère sensation de brûlure à la main m’a interrompue. J’ai posé mes yeux sur ma main pour m’apercevoir que, pendant ma chute, je m’étais écorché l’intérieur de la main (à la base, juste au-dessus du poignet)…ça saignait un peu, mais ce n’était qu’une blessure superficielle. Non, rien de cassé…enfin je ne crois pas! Je me suis seulement un peu écorché l’intérieur de la main… Dis-je en lui montrant ma main. …mais je vais survivre! Dis-je en riant. Et vous, ça va! Je me sentirais coupable si vous vous êtes blessé en agissant en héros avec moi!

Un cauchemar évité de justesse

Wouah… Ce n’est pas tous les jours que ça m’arrive, ce genre de trucs. A me transformer en une espèce de Superman alors que bon, je n’ai pas grand-chose des super héros, à part leur musculature en fait. Elle me remercie de lui avoir sauvé la vie mais bon… Je ne suis pas du genre à souhaiter du mal aux gens et encore moins à les laisser se faire écraser par un véhicule. Elle lève les yeux vers moi pour savoir à qui elle a à faire et je lui tends la main en lui demande si elle n’a rien de cassé.

Je l’aide à se relever et une fois debout, elle me dit que non. Ce qui retire un poids de mes épaules. Elle me montre que l’intérieur de sa main est écorché et je grimace. Effectivement… Elle ne s’est pas ratée mais bon, ça aurait pu être largement pire ! Elle ajoute qu’elle va survivre dans un rire.

« On va aller à la pharmacie pour qu’ils y fassent quelque chose. »

Je commence à marcher à la recherche d’une pharmacie qui serait capable de fournir ce qu’il faut pour cette écorchure quand elle me demande si ça va. Elle poursuit en disant qu’elle se sentirait coupable si je m’étais blessé en agissant en héros avec elle.

« Oui ça va, merci. Ne vous en faites pas pour ça ! »

Je ne sais pas trop quoi dire parce que je suis quand même un peu sur le cul d’avoir sauvé une vie aujourd’hui. Enfin… ça m’est déjà arrivé en Afghanistan mais il faut dire que ça fait depuis que j’ai dû arrêter ma carrière militaire, je ne m’étais pas senti utile depuis bien longtemps. Je m’empresse de lui demander comment elle s’appelle :

« Vous vous appelez comment ? »

Un cauchemar évité de justesse

 

À l’exception de cette blessure superficielle sur ma main gauche, je n’étais pas blessée, mais, une chance que je n’ai pas peur du sang, car, si ça avait été le cas, je serais probablement tombée dans les pommes en voyant ma main comme ça. Par chance également que mon sauveur n’avait pas cette peur, car je lui ai mis ma main qui saignait devant les yeux, sans trop réfléchir aux conséquences qu’auraient pu avoir mon geste. Au contraire, il a réagi comme si ce n’était pas la première fois qu’il devait faire face à ce genre de situation en me proposant de trouver une pharmacie où quelqu’un pourrait probablement m’aider à prendre soin de ma blessure. j’aurais sûrement passé ma main sous l’eau et, en rentrant à la maison, j’aurais appelé mon frère (qui est médecin) pour qu’il vienne voir sa petite sœur blessée et qu’il me dise quel traitement adopté, mais c’est sans doute mieux de faire voir ma blessure tout de suite par un professionnel, donc j’ai accepté sa proposition sans dire un mot. Ça m’inquiétais quand même un peu, mais ce qui m’inquiétait le plus à ce moment-là, c’était de savoir si j’étais la seule à avoir été blessée pendant ce sauvetage improvisé. Heureusement, la réponse du jeune homme me rassura. Si vous le dites, je vous crois! C’est vrai, je n’avais aucune raison de ne pas le croire, alors j’ai simplement commencé à marcher à ses côtés dans le but de trouver une pharmacie.

Ce n’est que quand le jeune homme prit la parole pour me demander mon prénom que je me suis rendu compte que je n’ai même pas pris la peine de me présenter, ce qui n’est pas très poli. Ok, on peut mettre ça sur le compte du choc post traumatique, mais ce n’était pas dans mes habitudes d’être impolie ou de manquer de savoir-vivre. Je m’excuse de ne pas m’être présenté plus tôt! Je me suis empressée de lui prendre la main avant de poursuivre : Je m’appelle Stefanie Lovehart et vous pouvez me tutoyer! Moi aussi je le vouvoyais pour le moment et, par pure politesse, je continuerais à le faire tant qu’il ne me dira pas que je peux faire autrement. Et vous?

Un cauchemar évité de justesse

Je lui assure que je ne me suis pas blessé afin qu’elle ne s’inquiète pas pour moi. Disons que vu ce qui s’était passé, il aurait mieux valu que j’ai quelque chose plutôt qu’elle. Oui, je suis un mec galant et c’est pas comme si je pouvais en avoir honte, ça me parait normal. On n’est pas très loin de la pharmacie et je lui demande comment elle s’appelle. Quittes à lui éviter de se faire écraser par une voiture, autant qu’on discute un peu.

Elle s’excuse de ne pas s’être présentée, ce qui me fait sourire. Encore une fois, ça me parait logique qu’elle n’y ait pas pensé au vu des récents évènements…

« Ne vous en faites pas, c’est normal. »

Elle s’empresse de me serrer la main, ce qui me stoppe dans ma progression pour aller chercher quelque chose pour sa main en disant s’appeler Stefanie et en me disant que je pouvais la tutoyer :

« Enchanté, moi c’est Liam. Liam Matthews. »

Je serre sa main d’une poigne assez ferme et je la lâche aussitôt.

« Vous… Euh. Tu peux me tutoyer aussi. »

On va dire que j’ai du mal à vouvoyer les gens comme ça, dès que je les rencontre, et puis voilà. On entre dans le petit commerce et je m’approche du comptoir en montrant la main de Stefanie :

« Excusez-moi… On a un petit problème avec sa main. »